Y a-t-il un pilote dans l’entreprise ? Une question que l’on se pose parfois, tant la gouvernance est affaire complexe. Nous recevons Bernard Attali, président de Gouvernance et Valeurs, un cabinet de conseil en stratégie et services financiers.
Tenir le cap !
La gouvernance d’une entreprise est un art subtil, un équilibre entre vision et action, entre ordre et innovation. Cette gouvernance, c’est le souffle qui guide l’entreprise sur les mers plaisantes du succès, mais aussi dans les tempêtes de l’incertitude. Dans le monde des affaires, il est bon d’avoir un cap.
La gouvernance façonne la destinée de l’entreprise à travers deux principes clés : la cohérence et la capacité de changement. En fait, elle incarne la vision, elle structure le discours, elle s’épanouit dans l’action. Seulement, ici comme ailleurs, le recours à un œil extérieur n’est pas un luxe. Parfois, c’est même une nécessité.
Bernard Attali fait aujourd’hui du mot « gouvernance » le cœur de son métier. Il nous a montré comment stratégie et finance s’unissent pour construire une gouvernance solide, capable de transformer les défis actuels en opportunités de demain. L’homme possède un impressionnant parcours. Diplômé, entre autres, de Sciences Po Paris et de l’ESSEC, il a œuvré au sein de groupes internationaux (ALCATEL, FIAT ou SPIE) et enseigne dans différentes grandes écoles (ESSEC, SKEMA, etc.). Un homme bien placé, en somme, pour interroger et ajuster la gouvernance.
De quoi parle-t-on ?
Ici comme ailleurs, une bonne définition vaut bien des analyses. La gouvernance, nous dit-il, « c’est l’ensemble des process et des pratiques qui garantissent un fonctionnement harmonieux entre la direction générale (qui a le nez dans le guidon) et un conseil d’administration qui assure le cap en termes de stratégie ». Raison pour laquelle gouvernance, stratégie et finance sont intimement liées.
Dans le cas d’une opération de croissance externe, par exemple, les enjeux sont lourds. On parle ici de la démarche consistant, pour une entreprise, à acheter tout ou partie d’une autre entité, plutôt que de se concentrer sur l’augmentation de sa propre production. « Cela peut ne pas réussir… », rappelle Bernard Attali. Le rôle du conseil d’administration, c’est précisément d’intervenir dans ce genre d’opérations. Constat qui vaut autant pour les grands groupes que pour les structures à taille humaine. Ce qui fait le charme du conseil, c’est qu’il s’agit de traiter de divers sujets, mais qui sont tous intriqués. Intimement. En ce sens, le patron de PME a besoin d’éclairages et de soutien. Dans certains cas, Gouvernance et Valeurs délivre des missions techniques assez brèves, dans d’autres, il s’agit de missions à long terme qui donnent lieu à de véritables relations humaines.
Un large champ d’interventions
Le cabinet présente trois spécialités, trois types d’offres : un volet audit-risque-contrôle interne, un volet Corporate Finance, et un volet Stratégie qui couvre un champ assez large de secteurs. Il importe de pouvoir intervenir à l’occasion des moments clés de l’entreprise (création, transmission, levée de fonds, restructuration, une croissance externe, etc.).
La méthodologie a le bon sens pour moteur. D’abord, les échanges et la découverte du client. Il importe de préciser que cette étape est menée à titre gracieux et sans engagement. Dans la mesure où la confiance est au cœur de l’activité, qu’elle en est une clé, Gouvernance et Valeurs promeut la discussion amicale, presque à bâtons rompus. On tâche de définir les problématiques, d’identifier les sujets de long terme qui peuvent toucher l’entreprise.
Nous nous adressons aux dirigeants de PME, d’ETI ou de Startup. Nous proposons des services en matières de gouvernance, organisation des travaux du conseil, contrôle en interne, maîtrise des risques, mais aussi la palette classique des services en matière financière.
Bernard Attali, président de Gouvernance et Valeurs
Autre caractéristique du cabinet : il intervient autant dans le secteur de l’économie marchande que dans celui de l’économie sociale et solidaire. Bernard Attali ne cache pas son plaisir à œuvrer aux côtés du fondateur de l’École des Intelligences Multiples. En 2019, ils partent d’une feuille blanche et définissent les principes de gouvernance, le risque, le contrôle interne, avant d’aller vers la stratégie, le plan de financement. Avec succès. L’école s’est ouverte à Saint-Germain-en-Laye et Bernard Attali aide à présent au développement. Une belle histoire. Parmi d’autres.